- flic flac
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flic flacInterj. Fam. Onomatopée évoquant un claquement, le bruit d'un liquide qui s'égoutte.⇒FLIC(-)FLAC, FLICFLAC, (FLIC FLAC, FLIC-FLAC)onomat. et subst. masc.I.— Onomat. [S'emploie pour transcrire le bruit répété d'un liquide, d'un objet flexible qui en frappe un autre (fouet, gifle, etc.)] Bottes portées, bottes parées, vli, vlan! Bottes par-ci, bottes par-là, bottes partout! Flic, flac! encore des bottes (VEUILLOT, Odeurs de Paris, 1866, p. 118). Et à la fin, quand il remuait la tête, pour dire « non », eh bien, on entendait « flic-flac... flic-flac ». Ça clapotait (PAGNOL, Fanny, 1932, I, 1er tabl., 2, p. 14) :• Se retournantIncontinent,Ell' souffleta, flic-flac!L' garçon d'honneurQui, par bonheur,Avait un' tête à claqu'G. BRASSENS, Poèmes et chansons, Tonton Nestor, Paris, éd. Mus. 57, 1973 [1962], p. 186.II.— Subst. masc. Bruit d'une chose qui fait « flicflac ». Le flic-flac des sabots. Les voiles vont claquant sur les vergues fouettées, Et les focs par flicflacs se gonflent à l'envers (RICHEPIN, Mer, 1886, p. 183). Le Blond reprit le petit trot, sa vaste croupe soyeuse, d'un flic-flac en cadence, ondulant sans repos (GUÈVREMONT, Survenant, 1945, p. 210).— P. méton.♦ Ce qui produit le bruit « flic-flac ». La sorcière aurait affaire à eux, et gare le flic-flac! Que cette malandrine « extrême-onctiât » à sa fantaisie les gens de qualité (CLADEL, Ompdrailles, 1879, p. 248).♦ Vx, DANSE. Pas produit par un battement rapide des pieds. Faire un flicflac, des flicflacs (Ac.). [Les danseurs sous l'Empire] Raffinaient le flic-flac et faisaient leur entrée Par le pas de zéphyre ou le pas de bourrée (POMMIER, Crâneries, 1842, p. 131).REM. 1. Flicflaquer, fliqueflaquer, verbe intrans. Faire le bruit « flic-flac ». L'étendard flicflaquait, joyeux, déchiré (D'ESPARBÈS, Folie, 1927, p. 143). Les minutes comptaient alors, et ses pieds sanguinolents fliqueflaquaient (LA VARENDE, Tourmente, 1948, p. 264). 2. Fliquer, verbe intrans., rare. Faire le bruit « flic ». On marchait dans une boue noire qui fliquait sous les pas. De chaque côté de la rue, les ruisseaux coulaient rouges en roulant de grosses îles de graisse de bêtes (GIONO, Chant monde, 1934, p. 132).Prononc. et Orth. :[flikflak]. Ds Ac. dep. 1835 sous la forme flic flac (vedette), et flicflac (article). Forme la plus fréq. : flic-flac. Étymol. et Hist. 1646 « onomatopée par laquelle on exprime le bruit d'un claquement de fouet » (SCARRON, Jadelet duelliste, V, 1 ds LITTRÉ); 1808 subst. « pas de danse » (HAUTEL). Redoublement de l'onomatopée flac avec altération sous l'infl. des racines onomatopéiques flik-, flisk-. Fréq. abs. littér. :7. Bbg. SAIN. Sources t. 3 1972 [1930], p. 178.flic flac [flikflak] interj.ÉTYM. 1646; var. flinc (et) flanc, 1651; onomat. → Flac.❖1 Fam. Exprime un claquement, un clapotement (eau). || Ça fait flic flac, flic floc. ⇒ Flac, floc. — REM. Flic, en ce sens, ne s'emploie jamais seul.1 Bon pied, bon œil et flic flac ! Tiens c'est pour toi.Scarron, Jodelet duelliste, V, 1.2 C'étaient des fumelles, une avait le cul comme une meule de paille et la poitrine comme un tire-vin; a se tortillait que ses longs nichons en claquaient pire que des banderoles, et flic et floc, et je t'en fous (…)J. Giono, Colline, t. I, p. 141.2 N. m. Bruit de claquement répété.3 J'apercevais des hommes rouges, des hommes roux, des hommes coq-de-roche, des bottes mastic, des bottes orange, des cabans durcis, des imperméables pétrifiés. Ils échangeaient des musettes pleines, des musettes vides, j'entendais le bruit sourd de leurs bonds, le flic-flac de leurs bottes. Ils disparaissaient dans la cale des langoustiers, il reparaissaient.Violette Leduc, la Folie en tête, p. 516.
Encyclopédie Universelle. 2012.